Désolée de ne pas avoir écrit depuis longtemps... Il faut un temps pour chaque chose et j'avoue que j'étais un peu débordée !
Mais je vous apporte le début d'une autre histoire !!! Il ne s'agit malheureusement que du premier chapitre et je ne suis pas prête d'en rédiger la suite...
Mémoires d'une âme perdue :
Chapitre I
Confidences et abandon.
" En ce jour du 19 Mars 1736, moi, Ernestine Grazt, annonce... "Chapitre I
Confidences et abandon.
Des orages grondaient ce jour-ci et la pluie ne cessait de tomber. Tout était très obscur et personne ne se risquait dans les rues boueuses et mal fréquentées.
Même la lune se cachait derrière les nuages, de peur d'être témoin, une fois de plus, de l'un de ces crimes horribles qui vous privent d'une vie sans crainte et sans soucis.
Seules les ombres difformes des mendiants, des voleurs et des assassins osaient s'aventurer dans l'enfer qu'est la ville la nuit.
C'est alors que, très faiblement éclairée, se distingua dans l'obscurité, l'image d'une femme portant dans ses bras un bébé recouvert d'une mince couverture, posée de telle sorte qu'il n'attrapât pas froid.
La dame faisait attention de ne pas faire de bruit car elle savait qu'au moindre geste, qu'à la moindre détonation qu'elle émettrait, elle et son nourrisson seraient immédiatement tués.
Le nouveau-né, assoupi, restait silencieux et ne semblait se soucier de rien.
Il se faisait bercer par le mouvement de la demoiselle courant sur le pavé humide. Les dalles glissantes la faisaient souvent perdre l'équilibre, mais jamais elle ne tombait.
Le tonnerre ne cessait de menacer et l'averse redoubla de plus belle.
Ce n'était que rarement qu'elle prenait le temps de s'arrêter, afin de reprendre sa respiration. Essoufflée et trempée jusqu'aux os, cette mère se retournait très souvent de manière à s'assurer qu'elle n'était pas suivie.
Mais elle se sentait observée, elle se savait pourchassée.
De temps en temps, elle changeait de direction en tournant à droite ou en prenant un virage à gauche, je ne sais si c'était de sorte à semer ses poursuivants ou si elle se rendait dans un lieu bien précis.
Heureusement pour cette petite famille, aucun individu suspicieux ne leur tomba dessus avant qu'elle n'arriva dans un petit immeuble, au bout d'une impasse.
Celui-ci était étroit et sale.
La femme monta péniblement les trois étages de cet appartement avant d'arriver devant une porte entre-ouverte.
Haletante, la jeune fille se précipita dans la pièce, déposa délicatement son enfant dans un landau, retira son manteau mouillé, s'installa rapidement devant un bureau et se mit à écrire sur une feuille vierge, les larmes aux yeux :
Même la lune se cachait derrière les nuages, de peur d'être témoin, une fois de plus, de l'un de ces crimes horribles qui vous privent d'une vie sans crainte et sans soucis.
Seules les ombres difformes des mendiants, des voleurs et des assassins osaient s'aventurer dans l'enfer qu'est la ville la nuit.
C'est alors que, très faiblement éclairée, se distingua dans l'obscurité, l'image d'une femme portant dans ses bras un bébé recouvert d'une mince couverture, posée de telle sorte qu'il n'attrapât pas froid.
La dame faisait attention de ne pas faire de bruit car elle savait qu'au moindre geste, qu'à la moindre détonation qu'elle émettrait, elle et son nourrisson seraient immédiatement tués.
Le nouveau-né, assoupi, restait silencieux et ne semblait se soucier de rien.
Il se faisait bercer par le mouvement de la demoiselle courant sur le pavé humide. Les dalles glissantes la faisaient souvent perdre l'équilibre, mais jamais elle ne tombait.
Le tonnerre ne cessait de menacer et l'averse redoubla de plus belle.
Ce n'était que rarement qu'elle prenait le temps de s'arrêter, afin de reprendre sa respiration. Essoufflée et trempée jusqu'aux os, cette mère se retournait très souvent de manière à s'assurer qu'elle n'était pas suivie.
Mais elle se sentait observée, elle se savait pourchassée.
De temps en temps, elle changeait de direction en tournant à droite ou en prenant un virage à gauche, je ne sais si c'était de sorte à semer ses poursuivants ou si elle se rendait dans un lieu bien précis.
Heureusement pour cette petite famille, aucun individu suspicieux ne leur tomba dessus avant qu'elle n'arriva dans un petit immeuble, au bout d'une impasse.
Celui-ci était étroit et sale.
La femme monta péniblement les trois étages de cet appartement avant d'arriver devant une porte entre-ouverte.
Haletante, la jeune fille se précipita dans la pièce, déposa délicatement son enfant dans un landau, retira son manteau mouillé, s'installa rapidement devant un bureau et se mit à écrire sur une feuille vierge, les larmes aux yeux :
- Non, c'est trop dur. Et toi, que vas-tu devenir ? sanglota t-elle en observant le bébé endormi dans le berceau. Certes, mais je ne pourrais vivre ainsi, pas sans lui...soupira la jeune mère.
" ...avoir assisté au meurtre de mon mari. Afin de ne pas risquer la vie de mon bébé, je le laisse ici, sous votre protection. J'ai décidé de m'enfuir car les assassins m'ont vus et me poursuivent. "
Elle posa son regard sur l'enfant. Celui-ci devait rêver car se distingua, sur son doux visage, un léger sourire.
- Excuse-moi mon ange, lui dit-elle, mais j'y suis obligée.
" Je vous prierais, monsieur, madame, qui que vous soyez, à partir du moment où vous aurez un cœur, de prendre soin de mon enfant.
Si vous êtes indifférent à l'appel de détresse d'une femme qui avance droit vers la mort et que vous laissez son enfant seul et sans protection, alors cela veut dire que vous n'êtes pas père ou mère et que vous ne connaissez ni le malheur ni le désespoir.
Si vous êtes suffisamment généreux pour élever cette fille comme si c'était la vôtre, sachez que je l'aurai laissé dans l'espoir que vous vous en occupiez.
Veuillez ne jamais dire à ma petite fille que sa mère est morte et l'a lâchement délaissée.
Elle s'appelle Miora.
Comme ce sera une lourde charge, je vous transmets tout mon argent car là où je vais, je n'en aurai guère besoin...
Je vous prierai, encore une fois, de veiller sur mon trésor.
Merci d'avance au cœur généreux que vous êtes.
Ernestine Grazt. "
Elle déposa quelques billets dans l'enveloppe et laissa la lettre bien en évidence sur l'enfant, espérant que quelqu'un en prendrait soin. En signe d'adieu, la mère lui donna un ultime baiser et lui dit ces dernières paroles :
- Au revoir, trésor. Puisse la vie t'être favorable. En tout cas plus que ce qu'elle n'aura été pour moi...murmura t-elle
Une larme perla le long de la joue de la triste femme, puis elle quitta la pièce, abandonnant son enfant.
Elle sortit de l'appartement avec, pour seuls bagages, son manteau et un petit sac.
A très bientôt.
Leslie